
Vous quitterez Palmwag après le petit-déjeuner pour une matinée de route vers le nord et la région du Kaokoland, terres du peuple Himba.
Après 1h30 de trajet, vous traverserez le lit de rivière Hoanib à proximité de la ville de Sesfontein. Le nom signifie “six fontaines” en raison de la présence de sources dans la région. La ville se trouve dans la région de transition entre Damaraland et Kaokoland. Aujourd’hui, ces deux zones géographiques sont regroupées en une seule région administrative : Kunene.
Sur votre route, vous ne manquerez pas d’apercevoir une plante typique de la région.
L’euphorbia damarana se compose de tiges grisâtres pouvant atteindre les 2,5m de hauteur. Le latex qu’elle contient est hautement toxique ! Les San l’utilisaient pour chasser. Ils trempaient le bout de leurs flèches dans ce liquide blanc avant de viser leurs proies, permettant une chasse plus efficace.
La vraie aventure débute ici ! Votre 4×4 sera mis à rude épreuve et vous devrez faire preuve de patience et de dextérité sur ce trajet vers Opuwo.
Vous arriverez dans la capitale de la région du Kunene comptant environ 5 000 habitants.
Vous avez rendez-vous avec votre guide bilingue anglais – OtjiHimba pour une après-midi de rencontre avec ce peuple de la grande famille bantoue.
En effet, tout comme les Hereros, les OvaHimbas (ou Himbas) appartiennent au groupe linguistique Bantou, arrivés de la région des grands lacs d’Afrique au 16ème siècle.
Pourtant éleveurs, les Himbas furent forcés d’adopter un style de vie semi-nomade, se déplaçant d’un « campement » provisoire à l’autre, les rendant ainsi vulnérables aux attaques. Au milieu du 19ème siècle, ils furent contraints de se réfugier en Angola où certains trouvèrent du travail.
Après la fin de la période coloniale allemande, les Himbas traversèrent à nouveau la rivière Kunene pour retourner sur leurs terres. La période d’occupation sud-africaine ne fut guère plus facile. Ils furent contraints dans cette partie inhospitalière du pays sans aucune liberté de mouvement.
En 1970, les Himbas détenaient plus de 130 000 têtes de bétail, des dizaines de milliers de moutons et de chèvres. Mais la terrible sécheresse des années 80 et les sept années de guerre entre l’armée sud-africaine et la SWAPO ont une nouvelle fois décimé leur troupeaux.
Le lodge a un accord avec les chefs de villages locaux et une rotation est effectuée entre les différents villages visités par les touristes. Une partie de l’argent versé pour cette visite est restitué directement aux membres de la famille visitée. Vous aurez aussi la possibilité d’effectuer des achats (farine, huile, sucre, sel etc.) pour donner à vos hôtes si vous le souhaitez. Si vous souhaitez faire un don d’autre chose, consultez d’abord votre guide pour savoir si celui-ci est approprié ; dans le cas contraire, il pourra vous orienter vers une association où déposer vos dons.
Une fois arrivée devant l’entrée du village, votre guide demandera officiellement au chef du village l’autorisation d’y pénétrer. Ce sont les formules de politesse de base. Si l’autorisation vous est donnée, vous serez alors accueillis au sein de la famille pour découvrir la culture et les traditions Himbas lors de cette après-midi inoubliable.
La place des femmes dans la société Himba est primordiale. Elles ont la charge de nombreuses tâches quotidiennes : récolte de l’eau et du bois, construction des huttes, traite des vaches, préparation des repas et bien sûr prendre soin des enfants.
L’esthétique constitue l’une des activités favorites des femmes Himbas : Elles s’enduisent le corps avec de l’otjize, un mélange de graisse et d’ocre. On dit que le mélange rouge symbolise la riche couleur rouge de la terre et le sang qui symbolise la vie.
Les coiffures indiquent l’âge et le statut social. A chaque étape fondamentale de la vie (naissance, puberté, mariage etc.) la coiffure change. Par exemple, après la cérémonie de puberté, la jeune fille reçoit la coiffe ekori, une peau de mouton ou de chèvre tannée à trois pointes en forme de feuille, souvent décorée de perles de fer.
Les hommes et les femmes portent un grand nombre de colliers, de bracelets de bras et de chevilles, faits de perles de coquille d’œufs d’autruche, d’herbe, de tissu et de cuivre et pesant jusqu’à 40 kg, ainsi que des bracelets autour des jambes.
Nous ne faisons pas la promotion de visites inappropriées et en conflit avec les coutumes et traditions locales. Ces visites sont authentiques, bien que régulières et orchestrées entre le lodge et les communautés locales. L’accord passé entre ces 2 parties est transparent.
Les photographies ne sont autorisées qu’après accord explicite du chef du village ET de la personne(s) photographiée(s).
Tout comportement inopportun pourra conduire à interrompre la visite.
Vous serez de retour au lodge en fin de journée où vous pourrez peut-être déguster une spécialité locale (sous réserve de disponibilité) : les chenilles de Mopane grillées (Gonimbrasia belina) très riches en protéines. Elles sont frites jusqu’à ce qu’elles soient croquantes ou cuites avec de l’oignon, des tomates et des épices, puis servis avec du pap (sorte de polenta).
Dîner (inclus) et nuit en chambre double/twin B&B à Opuwo Country Lodge (ou similaire).